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Conférence de presse du 28 octobre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-10-28 23:55

MASTV : Selon des reportages, la dirigeante de la région de Taiwan Tsai Ing-wen a confirmé dans une interview que des troupes américaines sont présentes sur l’île de Taiwan à des fins d’entraînement et a affirmé que la soi-disant « menace » en provenance de la partie continentale de la Chine s’accroît chaque jour davantage. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines. Sur la question de Taiwan, les États-Unis doivent respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-amércains, au lieu d’avoir recours à quelque chose qu’ils ont concoctée unilatéralement. Nous nous opposons fermement aux échanges officiels et aux liens militaires entre les États-Unis et la région de Taiwan, sous quelque forme que ce soit, et rejetons l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine. Ces dernières années, des navires américains n’ont cessé de montrer leurs muscles, de se livrer à des provocations et de semer le trouble dans le détroit de Taiwan, envoyant des signaux gravement erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan » et menaçant la paix et la stabilité dans la région du détroit de Taiwan. La communauté internationale voit très clairement qui exerce une « coercition » sur la question de Taiwan.

La réunification des deux côtés du détroit de Taiwan est une tendance historique dominante et la bonne voie à suivre. L’« indépendance de Taiwan » est une rétrogression et n’aboutira qu’à une impasse. Les tentatives des autorités du Parti démocrate progressiste de rechercher l’« indépendance de Taiwan » ne changeront pas du tout le fait indiscutable que Taiwan fait partie de la Chine ni ébranleront l’adhésion universelle et ferme au principe d’une seule Chine au sein de la communauté internationale. Ceux qui oublient leurs origines et cherchent à diviser le pays ne connaîtront pas une bonne fin.

La recherche de l’« indépendance de Taiwan » n’aboutira qu’à une impasse, et soutenir l’« indépendance de Taiwan » se soldera aussi par un échec. Aucun pays ni personne ne doit sous-estimer la forte détermination, la ferme volonté et la grande capacité du peuple chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Sinon, ils subiront un nouvel échec.

CCTV : Le 27 octobre, la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan s’est tenue à Téhéran, capitale de l’Iran. La réunion a vu la participation des Ministres des affaires étrangères des six pays voisins de l’Afghanistan ainsi que du Ministre russe des Affaires étrangères. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi y a participé par liaison vidéo. Lors de la réunion, toutes les parties sont convenues de tenir la troisième réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan en Chine en 2022. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Wang Wenbin : Le 27 octobre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé, par un message vidéo, à la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan.

Cette réunion a eu lieu à Téhéran, capitale de l’Iran, et s’est déroulée en ligne et en présentiel. Le Ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a présidé la réunion, lors de laquelle le premier Vice-Président iranien Mohammad Mokhber a prononcé le discours d’ouverture et le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a adressé un discours vidéo. Les Ministres des Affaires étrangères du Turkménistan, du Pakistan, du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan ont participé à l’événement. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné un discours par liaison vidéo. Yue Xiaoyong, Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour les affaires afghanes, y a participé sur place.

Le Conseiller d’État Wang Yi a indiqué dans son discours que la Chine espérait voir un Afghanistan marqué par la paix, la stabilité, le développement économique, l’harmonie interethnique, ainsi que le bon voisinage et l’amitié avec les pays voisins. Face aux nouvelles circonstances, toutes les parties doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, renforcer davantage la coordination et la coopération sur les questions liées à l’Afghanistan, faire en sorte que l’Afghanistan mette fin au chaos et retourne dans la stabilité, prévenir les effets de débordements généralisés des problèmes sécuritaires en Afghanistan, et soutenir l’Afghanistan pour qu’il puisse s’engager sur la voie d’une bonne gouvernance tout en adhérant au principe d’« un processus conduit et pris en charge par les Afghans ».

La partie chinoise a avancé une proposition en quatre points. Premièrement, engager activement des contacts et de la guidance. Nous devons tenir compte de l’adaptabilité et de la malléabilité du gouvernement intérimaire afghan, et mener des dialogues et échanges avec lui de manière rationnelle et pragmatique, afin de renforcer la confiance mutuelle et d’exercer une influence positive. Deuxièmement, élargir la coordination multilatérale. Nous devons faire en sorte que les divers mécanismes liés à l’Afghanistan se complètent mutuellement et forment une synergie. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux devraient assumer leur responsabilité première d’aider l’Afghanistan à sortir des difficultés et à retrouver la vitalité. Actuellement, il leur faut en particulier lever rapidement les sanctions unilatérales imposées à l’Afghanistan pour que ses actifs nationaux puissent être utilisés au plus vite pour répondre aux besoins du bien-être social. Troisièmement, renforcer la coopération antiterroriste. Nous devons non seulement encourager les nouvelles autorités afghanes à rompre nettement avec toutes les forces terroristes, mais aussi les soutenir dans leur lutte indépendante, résolue et efficace contre toutes sortes d’organisations terroristes et extrémistes, dont l’État islamique et le « Mouvement islamique du Turkestan oriental » (MITO). Nous devons envisager activement de lancer en temps voulu un dialogue et une coopération bilatéraux et multilatéraux avec la partie afghane en matière de lutte contre le terrorisme. Quatrièmement, favoriser la paix et la reconstruction. En tant que pays voisins, nous devons prendre des actions coordonnées et vigoureuses pour accroître progressivement les échanges économiques et commerciaux avec l’Afghanistan, explorer la connectivité en matière d’infrastructures et aider l’Afghanistan à participer à la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Rappelant que la Chine avait annoncé une aide humanitaire d’urgence de 200 millions de yuans à l’Afghanistan lors de la première réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan, le Conseiller d’État Wang Yi a également déclaré que le premier lot de matériel d’aide était déjà arrivé à Kaboul et la livraison du reste est en bonne voie. La Chine continuera à fournir son soutien et aide au peuple afghan au mieux de ses capacités.

Toutes les parties participantes ont souligné que la situation actuelle en Afghanistan se trouvait à un stade critique et que les pays voisins de l’Afghanistan et les pays majeurs de la région devraient coordonner leurs positions en temps voulu pour jouer un rôle plus important. Dans le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, la communauté internationale doit engager activement des dialogues et contacts avec la partie afghane, l’encourager et l’orienter. Les pays qui sont les premiers responsables de la situation actuelle en Afghanistan sont appelés à honorer effectivement leurs engagements et à fournir à l’Afghanistan l’aide dont il a un besoin urgent. La réunion a publié une déclaration commune riche en contenu et avec un ton positif. Selon le consensus atteint par toutes les parties, la troisième réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan se tiendra en Chine en 2022.

Beijing Daily : L’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine a adopté le 23 octobre la Loi de la République populaire de Chine sur les frontières terrestres. Quels sont les considérations et l’objectif de la Chine dans l’adoption de cette loi ?

Wang Wenbin : Le 23 octobre, la Loi sur les frontières terrestres a été examinée et adoptée par la 31e session du Comité permanent de la 13e APN. Le même jour, le Président Xi Jinping a signé l’Ordonnance n°99 du Président de la République populaire de Chine pour la promulguer, et a annoncé que cette loi entrera en vigueur le 1er janvier 2022. La Loi sur les frontières terrestres comporte 62 articles en sept chapitres, qui définissent le système de direction, les responsabilités départementales et la division du travail entre les autorités militaires et civiles, réglementent les procédures concernant la délimitation et la démarcation des frontières nationales, et couvrent la défense et la gestion des frontières terrestres, ainsi que la coopération internationale en matière de frontières terrestres.

La Chine possède une frontière terrestre d’environ 22 000 kilomètres et confine avec 14 pays. L’objectif principal de l’élaboration et de la promulgation de cette loi est de coordonner davantage la réglementation et renforcer davantage la gestion des frontières nationales, et de promouvoir la coopération internationale dans les domaines concernés. Il s’agit d’une mesure importante prise par la Chine pour appliquer intégralement la gouvernance de l’État en vertu de la loi, et également d’une activité législative nationale normale, qui répond aux exigences réelles du travail de la Chine en matière de frontières nationales et est également conforme au droit international et à la pratique internationale.

Cette loi contient des dispositions claires sur le respect par la Chine des traités sur les affaires des frontières terrestres, sur le déroulement de la coopération internationale avec les voisins terrestres et sur la gestion des affaires des frontières terrestres conformément au principe d’égalité et de bénéfice mutuel. Elle n’affectera pas la mise en œuvre par la partie chinoise des traités existants et signés relatifs aux affaires des frontières terrestres nationales, et ne modifiera pas non plus la pratique actuelle de la Chine en matière de réalisation de la gestion des frontières et de la coopération avec ses voisins terrestres, ni la position et la proposition de la Chine sur les questions concernées liées aux frontières.

NHK : Concernant le test de l’engin spatial de la Chine, le Président des Chefs d’état-major interarmées de l’armée américaine Mark Milley a déclaré dans une interview qu’il s’agissait d’un test d’un système d’armement hypersonique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons noté que, selon des reportages, la personnalité américaine concernée avait déclaré que le test de « l’arme hypersonique » de la Chine était très proche du « moment Spoutnik », ce qui était inquiétant. Quant au test de l’engin spatial de la Chine, nous avons déjà donné notre réponse. Je tiens à dire que, si l’on croit à la logique américaine, l’on devra craindre que les États-Unis eux-mêmes soient le plus grand défi auquel le monde est confronté.

Nous exhortons la partie américaine à cesser de faire tant de battage sur la Chine et de prendre la Chine comme un « ennemi imaginaire », à abandonner la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle, à adopter une vision objective et rationnelle sur la construction de la défense nationale et des armées par la Chine, et à agir davantage en faveur de la confiance mutuelle et de la coopération entre la Chine et les États-Unis, ainsi qu’en faveur de la paix, de la stabilité et du développement dans le monde.

Quotidien du peuple : Nous avons remarqué que le 27 octobre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite en Grèce. C’est la première étape de sa tournée de visites en Europe. Pourriez-vous fournir davantage d’informations ?

Wang Wenbin : Le 27 octobre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite en Grèce, au cours de laquelle il a rencontré le Premier Ministre grec Kyriakos Mitsotakis, et a eu un entretien avec le Ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias avant de rencontrer ensemble la presse avec son homologue grec. Le Conseiller d’État Wang Yi a également accordé une interview par écrit au journal grec Ta Nea pour présenter davantage la position de la Chine sur les relations sino-greques et la coopération bilatérale dans divers domaines.

Le Conseiller d’État Wang Yi a déclaré que la Chine et la Grèce étaient non seulement des partenaires mutuellement bénéfiques, mais aussi des amis partageant les mêmes idéaux. Il y a quelques jours, l’allumage et le relais de la flemme des Jeux olympiques d’hiver de Beijing ont eu lieu avec succès en Grèce, insufflant une énergie positive à l’esprit olympique. La Chine attache de l’importance aux relations sino-greques et est prête à travailler avec la partie greque pour promouvoir la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et faire du port du Pirée un port de classe mondiale, accélérer la construction de la Ligne express terre-mer Chine-Europe et élargir de nouveaux domaines de coopération tels que les énergies renouvelables. La Chine se réjouit de voir la Grèce participer activement à l’Initiative pour le Développement Mondial avancée par le Président Xi Jinping. La partie greque a déclaré que les civilisations grecque et chinoise sont riches et profondes qui présentent de nombreuses similitudes et offrent un éclairage idéologique pour résoudre les conflits géopolitiques actuels. Elle estime que la Chine aura un avenir hautement prometteur et est confiante dans le développement de ses relations avec la Chine. La Grèce n’a jamais laissé gagner par les récits antichinois et la « peur de la Chine » sur la scène internationale. Elle accorde de l’importance et est favorable à l’Initiative pour le Développement Mondial avancée par le Président Xi Jinping, et accueille favorablement les entreprises chinoises dans leur poursuite des investissements et des affaires en Grèce. Les deux parties ont convenu de faire de l’Année de la culture et du tourisme Chine-Grèce un succès et de renforcer les échanges entre les collectivités locales.

Les deux parties ont également eu un échange de vues approfondi sur les relations actuelles entre la Chine et l’Europe. Le Conseiller d’État Wang Yi a souligné qu’il espérait transmettre trois messages clairs à la Grèce et à l’Europe grâce à cette tournée de visites en Europe. Premièrement, la Chine espère travailler avec l’Europe pour faire rayonner l’esprit olympique, et les athlètes de la Grèce et des autres pays européens seront les bienvenus en Chine pour participer aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. Deuxièmement, la Chine espère travailler avec l’Europe pour promouvoir la connectivité et renforcer la synergie entre la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la stratégie de connectivité mondiale de l’Union européenne (UE) afin de contribuer à la reprise économique mondiale. Troisièmement, la Chine espère travailler avec l’Europe pour favoriser le dialogue entre les civilisations et apporter leur part de contribution à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Le Conseiller d’État Wang Yi se rendra également en visites en Serbie, en Albanie et en Italie, veuillez continuer d’y faire attention.

AFP : Des reportages indiquent que la Chine est en train de construire une nouvelle base de sécurité au Tadjikistan, dans la zone frontalière avec l’Afghanistan. Pourriez-vous le confirmer ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation que vous mentionniez.

Radio Télévision Hong Kong : À la suite de la révocation par la Commission fédérale des communications (FCC) des États-Unis de la licence de la filiale américaine de China Telecom sous prétexte de risques pour la sécurité nationale hier, le Bureau fédéral d’Investigation (FBI) américain a perquisitionné les bureaux en Floride de PAX Technology. Quelle est la réponse de la Chine aux actions successives des États-Unis contre les entreprises chinoises ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation spécifique que vous mentionniez. Je tiens à souligner que le gouvernement chinois demande toujours aux entreprises chinoises à l’étranger de mener une coopération mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant conformément aux principes commerciaux et aux règles internationales et sur la base du respect des lois locales. La partie américaine doit fournir un environnement d’affaires équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises et aux entreprises des autres pays opérant aux États-Unis.

Agence de presse Xinhua : La Chine a publié le 27 octobre un livre blanc intitulé Répondre aux changements climatiques : les politiques et actions de la Chine. Nous avons également remarqué qu’à l’approche de la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), tous les milieux de la communauté internationale accordent une grande attention aux mesures adoptées par la Chine pour faire face au changement climatique. Pourriez-vous fournir plus d’information à ce sujet ?

Wang Wenbin : Hier, le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’État a publié le livre blanc intitulé Répondre aux changements climatiques : les politiques et actions de la Chine et a tenu une conférence de presse. Le livre blanc présente en détail les progrès et les résultats obtenus par la Chine dans la lutte contre le changement climatique et sa contribution remarquable à la gouvernance climatique mondiale, offrant une description systématique de la proposition, de la sagesse et de la solution de la Chine dans la lutte contre le changement climatique.

La lutte contre le changement climatique est une exigence intrinsèque du développement durable de la Chine et une obligation internationale que doit assumer tout grand pays responsable. Il s’agit d’une initiative que nous avons prise nous-mêmes et personne ne nous a demandé de le faire. La Chine a toujours été un constructeur de la civilisation écologique et un acteur de la gouvernance climatique.

En 2015, le Président Xi Jinping a participé à la Conférence de Paris sur les changements climatiques et a prononcé un discours important, apportant une contribution historique à la conclusion de l’Accord de Paris. En septembre 2016, la Chine a déposé l’instrument de ratification de l’Accord de Paris par la partie chinoise de sorte que l’accord puisse entrer en vigueur rapidement. En septembre 2020, le Président Xi Jinping a annoncé lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies que la Chine augmentera ses contributions déterminées au niveau national (CDN). En décembre 2020, le Président Xi Jinping a annoncé à l’occasion du Sommet sur l’ambition climatique une série de nouveaux objectifs pour 2030, notamment la réduction des émissions de dioxyde de carbone, le développement des combustibles non fossiles et l’augmentation du volume des stocks forestiers. En juillet 2021, le marché national d’échange de carbone de la Chine a été officiellement lancé en ligne. En septembre dernier, le Président Xi Jinping s’est engagé, lors du débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à renforcer le soutien de la Chine aux autres pays en développement dans leur développement d’énergies vertes et à faible émission de carbone et à ne plus construire de nouveaux projets de centrales à charbon à l’étranger. Le 24 octobre dernier, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le Conseil des Affaires d’État ont conjointement publié un document intitulé Remarques sur le travail pour réaliser entièrement, correctement et complètement les objectifs du pic des émissions de carbone et de la neutralité carbone dans la nouvelle philosophie de développement, document qui est l’« un » dans le cadre politique « 1+N ». Le 26 octobre dernier, le Conseil des Affaires d’État a publié le Plan d’action pour les objectifs du pic des émissions de carbone avant 2030, qui joue un rôle de guide parmi les différents documents du cadre politique « 1+N », définit les principes de travail, les principaux objectifs et les tâches clés, et trace une feuille de route détaillée. La Chine va réduire l’intensité de ses émissions de carbone plus que tout autre pays au monde et passer du pic de carbone à la neutralité carbone dans le laps de temps le plus court de l’histoire. Cela témoigne de la plus grande ambition et de l’action la plus vigoureuse, et nécessitera des efforts ardus.

La lutte contre le changement climatique est une cause commune de toute l’humanité. Il faut des efforts conjoints de la communauté internationale pour laisser une planète propre et belle à nos enfants. Au cours du processus d’industrialisation qui a duré plus de 200 ans, les pays développés n’ont cessé de rejeter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ils assument donc une responsabilité impérieuse dans le changement climatique mondial. Nous exhortons les pays développés à respecter sérieusement le principe des responsabilités communes mais différenciées, à faire face à leurs responsabilités historiques, à faire preuve d’une plus grande ambition et d’une plus grande action, à prendre l’initiative d’assumer les principales responsabilités en matière de réduction des émissions, et à aider en même temps les pays en développement à accroître leur capacité à répondre au changement climatique en termes de financement, de technologie et de renforcement de capacités.

Bloomberg : Le Ministère indien des Affaires étrangères exige que la Chine n’utilise pas la nouvelle Loi sur les frontières terrestres pour modifier les zones frontalières sino-indiennes. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je viens de présenter les considérations chinoises dans la promulgation de la Loi sur les frontières terrestres. Nous espérons que les pays concernés respecteront strictement les normes régissant les relations internationales et s’abstiendront de spéculer sur la législation nationale normale de la Chine.

Global Times : Le 27 octobre, le dirigeant japonais s’est immiscé dans les affaires intérieures de la Chine sur des questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang lors du Sommet de l’Asie de l’Est, accusant la Chine de porter atteinte à la souveraineté japonaise en Mer de Chine orientale et de violer la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer en Mer de Chine méridionale, et a déclaré qu’il s’opposait à la « coercition économique » dans la région. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le dirigeant japonais a ouvertement ignoré les faits dans une enceinte multilatérale, s’est engagé dans une « diplomatie de diffamation », et s’est ingéré de manière déraisonnable dans les affaires intérieures de la Chine, ce qui n’est pas constructif pour le développement sain et stable des relations sino-japonaises et pour la paix et la stabilité régionales. La partie chinoise a fait des représentations solennelles auprès de la partie japonaise à cet égard.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le 27 octobre, le Président russe Vladimir Poutine a déclaré lors du Sommet de l’Asie de l’Est qu’après l’invalidation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), la région de l’Asie de l’Est pourrait faire face à la menace d’une nouvelle course aux armements, et a appelé les pays concernés à mener un dialogue sérieux sur cette question. Le même jour, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le plan américain de déploiement de missiles à courte et moyenne portée en Europe et dans la région Asie-Pacifique inquiétait la Russie. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : Les déclarations concernées de la Russie reflètent les préoccupations générales des pays d’Asie-Pacifique. Nous avons remarqué que récemment les États-Unis avaient effectué fréquemment des tests d’armes hypersoniques et de divers missiles balistiques intercontinentaux, cherché à déployer des missiles à portée intermédiaire dans les régions Asie-Pacifique et européenne, étendu le déploiement de systèmes antimissiles et même ignoré les obligations internationales, en lançant ouvertement la coopération sur des missiles avec l’Australie, le Japon et d’autres alliés et en transférant des sous-marins nucléaires vers l’Australie. Les États-Unis sont devenus la source de la prolifération nucléaire et des missiles à l’échelle mondiale.

Ces mesures négatives des États-Unis ont gravement nui à la paix et à la stabilité régionales et même mondiales et ont eu un impact sur le processus de contrôle international des armements, exposant leur vrai visage, celui de rechercher leurs propres intérêts au détriment d’autrui et de rechercher l’hégémonie militaire. La Chine s’y oppose fermement.

Nous exhortons les États-Unis à répondre efficacement aux préoccupations générales de la communauté internationale, à changer leur politique militaire belliqueuse et à ne pas aller de plus en plus loin dans la mauvaise et dangereuse direction, sinon ils ne finiront que par nuire à leurs propres intérêts.

AFP : La dirigeante de la région de Taiwan Tsai Ing-wen a confirmé qu’il y avait un petit nombre de soldats américains à Taiwan pour aider à l’entraînement, et a déclaré que si la partie continentale de la Chine lançait une attaque militaire, elle aurait confiance dans l’armée américaine pour défendre l’île de Taiwan. Quelle est votre réponse à cela ? Le Président américain Joe Biden a critiqué les actions coercitives de la Chine dans le détroit de Taiwan lors du Sommet de l’Asie de l’Est mercredi. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je viens de répondre à une question concernée. Je tiens à souligner que la recherche de l’« indépendance de Taiwan » mène à une impasse, et il en va de même pour le soutien à l’« indépendance de Taiwan ».

CCTV : Selon des reportages, des sources du Congrès et de la diplomatie des États-Unis ont déclaré que le pays avait entamé les préparatifs pour rejoindre l’UNESCO et que le retour des États-Unis dans cette organisation contribuerait à contrer l’influence de la Chine et à promouvoir d’autres intérêts américains. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation que vous avez mentionnée. Je tiens à souligner que tous les pays doivent respecter les règles internationales, assumer leurs responsabilités internationales et remplir leurs obligations internationales. Les États-Unis ne doivent pas rejoindre et quitter les organisations internationales à leur guise. Les États-Unis se sont retirés de l’UNESCO à deux reprises, ce qui a eu un impact négatif sur le travail de l’UNESCO. Nous exhortons les États-Unis à poursuivre le multilatéralisme par des actions concrètes et à participer à la coopération internationale concernée dans un esprit coopératif, au lieu de s’engager dans le « pseudo-multilatéralisme » pour rechercher la confrontation politique ou leurs intérêts égoïstes.

CNR : Aujourd’hui, le Ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla a tweeté que Cuba condamnait la déclaration de l’administration américaine visant à saper l’unité et l’intégrité territoriale de la Chine et réitérait son ferme soutien au principe d’une seule Chine et son opposition à l’ingérence dans les affaires intérieures. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine apprécie hautement la déclaration du Ministre des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla. Le principe d’une seule Chine est un consensus général de la communauté internationale et une norme universellement reconnue régissant les relations internationales, qui ne doit pas être altéré et remis en cause.

China News Service : Le 27 octobre, le Vice-Ministre iranien des Affaires étrangères Ali Bagheri Khani a déclaré que les négociations pour relancer le Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA) reprendraient fin novembre. Le même jour, le Ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a confirmé la prochaine visite du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, mais n’a pas précisé la date. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il est dans l’intérêt commun de la communauté internationale de remettre le PAGC-JCPOA sur les rails le plus tôt possible et de promouvoir la paix et la stabilité régionales. La Chine se félicite de l’annonce par l’Iran de son retour à Vienne pour des négociations fin novembre, apprécie l’invitation de l’Iran au Directeur général de l’AIEA à se rendre en Iran et soutient les deux parties dans la résolution des différends par le dialogue.

D’importants progrès ont été accomplis au cours des six cycles de négociations précédents pour relancer le PAGC-JCPOA tenus au premier semestre de cette année. Toutes les parties devront redoubler d’efforts pour promouvoir des avancées dans les négociations sur la base du principe d’objectivité et d’équité. Les États-Unis doivent corriger complètement leur politique erronée de « pression extrême » sur l’Iran, et l’Iran doit renouer avec tous ses engagements sur cette base. Les autres parties doivent également créer une atmosphère favorable pour atteindre les objectifs ci-dessus.

La Chine continuera de maintenir des échanges étroits avec les parties concernées, de participer de manière constructive aux négociations, de sauvegarder résolument le PAGC-JCPOA et de promouvoir le règlement politique et diplomatique de la question du nucléaire iranien. En même temps, nous protégerons résolument nos droits et intérêts légitimes.

Beijing Youth Daily : Récemment, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a publié une déclaration indiquant que les États-Unis encouragent tous les États membres des Nations Unies à se joindre à eux pour soutenir la participation active et significative de Taiwan dans le système de l’ONU et la communauté internationale, notamment la participation de Taiwan à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La déclaration concernée des États-Unis viole gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, viole leurs propres engagements, viole aussi les normes fondamentales régissant les relations internationales, et envoie des signaux gravement erronés aux force sécessionnistes prônant l’« indépendance de Taiwan ». La Chine y exprime son vif mécontentement et son opposition résolue. Elle a présenté sa position solennelle aux États-Unis et a fait des représentations solennelles.

Sur la question de la participation de la région de Taiwan de la Chine à l’ONU et à d’autres organisations internationales, la Chine a déjà exposé à plusieurs reprises sa position. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois. Il s’agit là des faits fondés sur l’histoire et la justice que personne ni aucune force ne peut changer. La participation de la région de Taiwan aux activités des organisations internationales, dont l’OMS et l’OACI, doit être traitée conformément au principe d’une seule Chine. Il y a 50 ans, la résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies a rétabli le siège légitime de la République populaire de Chine aux Nations Unies et a résolu définitivement la question du droit de représentation de la Chine à l’ONU en termes politique, juridique et procédural. Le système, les agences et le Secrétariat des Nations Unies doivent se conformer au principe d’une seule Chine et à la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies dans toutes les affaires impliquant Taiwan. Depuis lors, l’OMS, l’OACI et d’autres organisations internationales compétentes ont toutes aussi confirmé ce principe fondamental par l’adoption de résolutions ou d’autres formes juridiques.

Les autorités taiwanaises s’obstinent dans leur position sécessionniste de l’indépendance de Taiwan, et refusent de reconnaître le « Consensus de 1992 ». Par conséquent, le fondement politique de la participation de la région de Taiwan aux activités de l’OMS et de l’OACI n’existe plus, et les responsabilités de cette situation incombent totalement aux autorités taiwanaises. En fait, en vertu du principe d’une seule Chine, le gouvernement central de la Chine a pris des dispositions appropriées pour faciliter la participation de la région de Taiwan à la coopération internationale dans divers domaines. Dans le secteur de la santé, Taiwan dispose d’un point de contact du « Règlement sanitaire international » et est doté d’un canal sans entrave et d’un mécanisme solide pour ses échanges d’informations avec l’OMS et d’autres pays. La région de Taiwan envoie aussi régulièrement des experts aux réunions et activités techniques de l’OMS. Dans le secteur de l’aviation civile, la région de Taiwan dessert facilement de nombreuses villes du monde par des vols pratiques et son accès aux normes, aux mesures recommandées et à d’autres informations de l’OACI est également ouvert. Dans leur déclaration, les États-Unis vantent les réalisations de Taiwan dans les secteurs de la science et de la santé et invoquent des « lacunes en matière de prévention de la COVID-19 » et la « sécurité aérienne » comme excuses pour justifier la participation de Taiwan aux activités des Nations Unies et d’autres organisations internationales. Ils tentent d’atteindre leurs objectifs politiques en fabriquant des mensonges et en s’attirant la sympathie. De telles tactiques politiques ont été déjouées par la communauté internationale depuis longtemps. Ces dernières années, certains pays ont fait du tapage autour de la question liée à Taiwan sur des plateformes comme l’Assemblée mondiale de la Santé et la Conférence internationale de l’aviation civile, leurs actes ont été rejetés à l’unanimité par tous les pays qui défendent la justice dans la communauté internationale et ont été déjoués à maintes reprises. Cela démontre pleinement que le principe d’une seule Chine est la tendance dominante avec un fort soutien du peuple au sein de la communauté internationale et qu’il ne peut être remis en question par quelque moyen que ce soit !

Nous exhortons les États-Unis à respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, à se conformer à la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, à cesser de faire des remarques erronées et irresponsables, à cesser d’aider Taiwan à étendre son soi-disant « espace international », à s’abstenir d’envoyer des signaux erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan », et à défendre le fondement politique des relations sino-américaines par des actions concrètes.


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